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Lionel Petitpas : " Nos défunts ne sont que des numéros "

Suite au décès de son épouse Joëlle, Lionel Petitpas a décidé de se battre en créant l'association "Victimes du Covid 19" pour que les familles puissent accompagner dans la maladie leurs proches et non être laissé de côté. (Crédit Photo : "Victimes du Covid 19").Suite au décès de son épouse Joëlle, Lionel Petitpas a décidé de se battre en créant l'association "Victimes du Covid 19" pour que les familles puissent accompagner dans la maladie leurs proches et non être laissé de côté. (Crédit Photo : "Victimes du Covid 19").

Suite au décès de son épouse Joëlle, Lionel Petitpas a décidé de se battre en créant l'association "Victimes du Covid 19" pour que les familles puissent accompagner dans la maladie leurs proches et non être laissé de côté. (Crédit Photo : "Victimes du Covid 19").

Président de l'association "Victimes du Covid 19", Lionel Petitpas, 70 ans, espère que son association ouvre les yeux à un maximum de personnes sur la dangerosité du coronavirus, mais aussi que les élus du gouvernement soient plus à l'écoute des familles des victimes qui sont, selon lui, totalement laissées pour compte.

C'est avec un sentiment de colère profond envers les élus du gouvernement, que Lionel Petipas, président de l'association "Victimes du Covid 19", s'exprime sur cette crise sanitaire mondiale qui l'a touchée de plein fouet le 23 mars dernier : " Je suis énervé, car dans cette histoire ma femme, ( Joëlle 66 ans) qui est décédée le 29 mars dernier des suites du coronavirus, n'a été qu'un simple numéro. Nos responsables politiques auraient dû prévoir ce qui allait se passer, il suffisait d’observer la tournure des événements qui se produisait en Italie. Ils n'ont rien anticipé et les hôpitaux se sont très vite retrouvés submergés par manque de moyens."

Une association qui dépasse les frontières de la Marne

Suite au décès de son épouse et au traitement dont sa famille a été victime, Lionel souhaite partager son expérience, afin de soutenir les familles qui se retrouvent dans la même situation : " J'ai d'abord créé une page Facebook, puis l'association dans la foulée au mois de mai."

En quelque temps, il se rend compte que sa famille n'a pas été la seule à être victime du manque de compassion du gouvernement : " J'ai commencé à recevoir des témoignages de toute la France, du Gard, de la Charente, du Nord et même de Belgique. " Il poursuit : " De base, je pensais rester au niveau local, mais avec les différents témoignages qui me parvenaient, j'ai vite compris que mon association allait avoir une ampleur beaucoup plus nationale."

"Si nous sommes en guerre, la France doit honorer ses morts"

Avec l'association, Lionel confesse que cette dernière lui a permis de "sortir la douleur" qu'il avait "dans son cœur. Ce qui est le plus dur, c'est de ne pas avoir pu lui dire au revoir. Le 23 mars, elle est montée dans l'ambulance, puis il y a eu la dispersion de ses cendres début avril. Entre ces deux moments, il n'y a rien eu. Pas de crématorium, pas de cérémonie d'adieu. Rien. " Il ajoute : " Pour eux (le gouvernement), nos défunts ne sont que des numéros, et nous, les familles, nous sommes considérés comme des pestiférés. Le Président a dit que nous étions en guerre, nous sommes un grand pays, donc si nous sommes en guerre, la France doit honorer ses morts comme elle l'a toujours fait."

Une journée de deuil national dédiée aux victimes

Ce que désir Lionel, comme toutes les familles de victimes présentent au sein de son association, ce sont deux choses, la première : " La population doit prendre conscience que ça n'arrive pas qu'aux autres."

La seconde, c'est une journée de deuil national : " Nous l'avons plusieurs fois évoqué aux différents députés et sénateurs que nous avons rencontrés. Même dans nos lettres, dont deux adressés au président de la République, j'y fais mention. Si l'État se positionne sur ce sujet, j'espère qu'on sera contacté. Si ce n'est pas le cas, je vais peut-être écrire au roi d'Espagne pour qu'il s'y intéresse, lui qui a su honorer ses morts avec dix jours de deuil national ".

Florian Gambin

Pratique : Referent antenne Ile-de-France Sabrina Sellami 06 31 47 24 56 / mail : sab.sellami74@gmail.com / Adhésion annuelle : 10 euros.

 

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